Tous les désordres de notre monde ont leur origine dans l’ignorance de l’ordre universel qui peut se résumer dans la triple question fondamentale :

Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ?

L’ordre universel, n’est pas un concept philosophique, un simple thème de spéculation philosophico-spirituelle, mais constitue un ensemble de lois rigoureuses régissant tous les aspects de la vie de chacun et du monde.

Ces lois sont le monisme ou non-dualité, la loi d’équilibre et de réciprocité, et la loi d’évolution.

Maladies, guerres, pollutions, bouleversement climatique, terrorismes, etc… sont la conséquence directe ou indirecte de l’ignorance des lois fondamentales.

La triple question fondamentale, qui devrait constituer la base de tout enseignement, depuis la maternelle jusqu’au 3ème cycle, n’est considérée que comme une question philosophique ou spirituelle. Hors sujet, tant dans les domaines des sciences physiques que dans celui des sciences humaines.

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Le cloisonnement de la pensée :

Le cloisonnement de la pensée est un phénomène général, mais particulièrement grave s’agissant des élites dirigeantes.

Murray Gell-Mann

Le physicien Murray Gell-Mann, le découvreur des quarks, le déplorait dans le domaine de la recherche scientifique :

« L’humanité ne cesse d’apprendre toujours davantage dans chaque domaine, et toute spécialité tend à se scinder en sous spécialités à mesure de sa croissance.

Le processus se répète indéfiniment et il est aussi nécessaire que souhaitable. Néanmoins, il y a également un besoin croissant de compléter la spécialisation par une intégration.

La raison en est  qu’aucun système complexe, non linéaire, ne peut être convenablement décrit par une division en sous-systèmes ou en divers aspects définis à priori.

Si ces sous-systèmes ou ces aspects, tous en interaction les uns avec les autres, sont étudiés séparément, même avec le plus grand soin, la mise bout à bout des résultats ne donnera pas une représentation satisfaisante de l’ensemble.

En ce sens, il y a une profonde vérité dans le vieil adage selon lequel : « Le tout est plus que la somme de ses parties. » (1)

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Gandhi et la Satyagraha :

Mahatma Gandhi

Conformer son action à l’ordre universel est ce que fit le Mahatma Gandhi. Celui-ci avait résumé son action dans une formule : la « Satyâgraha », néologisme formé de « satya » signifiant vérité et de « agraha », signifiant ferme attachement ou obstination.

Dans Satyagraha, le terme « satya », vérité, n’a pas seulement le sens de contraire du mensonge ou de l’erreur, mais signifie, connaissance de l’ordre universel ou Sanatana Dharma (2).

Ainsi, la satyagraha, est attachement absolu à la connaissance de l’ordre universel et évidemment, à sa mise en application dans tous les actes de la vie.

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(1) Murray Gell-Mann   « Le quark et le jaguar »  Editions Albin Michel  (page 382)

(2) Sanatana Dharma : source de l’hindouisme, signifie « loi ou ordre éternel » et implique l’ensemble des devoirs et pratiques.